Il était une fois l'école

La leçon de morale

La première leçon du matin

Ce qui doit être enseigné... Chaque jour, on écrira sur le cahier, la phrase qui devra aider l'enfant à devenir un bon citoyen.

La classe d'autrefois se déroulait suivant un emploi du temps fixé dès le début de l'année scolaire et qui était affiché en bonne place. L'écolier qui changeait d'école n'était guère dépaysé car le décor des salles de classe et l'emploi du temps variaient peu d'une région à l'autre.

La leçon de morale, systématiquement, commençait la journée. Dans sa lettre aux enseignants, en 1885, Jules Ferry leur recommandait la plus grande prudence dans leurs propos.

Au musée de l'école, le plus souvent, la maîtresse ou le maître qui accueille les enfants leur propose une petite leçon de morale après avoir expliqué brièvement ce que c'est que « la morale » ; en effet peu d'enfants sont capables de donner la signification de ce mot. Le maître ou la maîtresse se sert d'un court récit ou s'entretient avec les enfants sur le thême choisi qui porte, le plus souvent, sur les bonnes pratiques de vie en société :

l'ordre et le soin, l'obéissance, l'écolier travailleur, attentif, le respect des parents ou des maîtres, la politesse, le bon camarade etc... La petite phrase qui illustre ou résume l'entretien est écrite au tableau :

Dans les écoles publiques, ces leçons de morale remplaçaient la prière du matin dite dans les écoles religieuses. L'enseignement de la morale était aussi présent à tout moment de la journée lorsque l'occasion se présentait. La leçon de morale systématique a disparu des programmes dans les années 1971.

L'Instruction Civique complétait la morale pour que les élèves deviennent de bons citoyens. Elle s'adressait surtout aux garçons puisque les femmes n'ont eu le droit de vote qu'en 1944.

Arlette Jaulin